Paraguay… rencontre avec la filière sucre Jardin BiO étic

Une filière favorisant la biodiversité

En raison de son climat chaud et humide, le Paraguay est une terre de choix pour la culture de la canne à sucre. La « finca » dans laquelle s’est rendue Emilie en a fait sa spécialité depuis près de 25 ans et la cultive sur ses douze champs (1100 ha). L’entreprise travaille également avec 144 producteurs de taille moyenne (15 et 25 ha) et 39 producteurs indépendants qui cultivent la canne à la main sur des petites parcelles. La récolte s’étend de mai à novembre et ce sont près de 600 tonnes de cannes récoltées par jour. « Les cannes poussent sur une terre enrichie par les feuilles des cannes elles-mêmes et du fumier, précise Emilie. Plus de 200 vaches pâturent les champs et améliorent ainsi naturellement la qualité des sols. Ici, tout est naturel : pas d’engrais chimique et le désherbage se fait à la main. Les parcelles sont entourées de buissons et bosquets favorisant la biodiversité », poursuit Emilie.

Une fois récoltées, les cannes doivent être rapidement transformées pour garder leur goût et leur qualité. Alors, direction la sucrerie…

Une sucrerie à énergie positive

Les cannes qui arrivent à la sucrerie sont triées, afin de séparer les branches des feuilles. Elles entrent ensuite dans le processus de fabrication : « le jus des cannes est extrait par pression, puis clarifié pour enlever les impuretés. Il est ensuite monté en température pour que l’eau s’évapore. L’étape de la cuisson permet au sucre de cristalliser, vient ensuite la centrifugation pour séparer les cristaux de sucre du sirop. Le sucre est ensuite passé au séchoir, tamisé et conditionné », explique Emilie. Après extraction, les fibres de cannes servent de combustible pour alimenter le four qui fournit 100 % d’énergie à la sucrerie. C’est de l’économie circulaire. Un cercle vertueux !

Le sucre de canne complet est brut et non raffiné. En conservant sa mélasse – qui lui procure sa couleur brune -, il conserve ses vitamines et minéraux (phosphore, magnésium, fer…), mais aussi son goût. Sa saveur vanillée et légèrement caramélisée confère aux produits Jardin BiO étic un goût inimitable comme pour :

• Les tartines craquantes au blé complet bio
• Les tartines de seigle bio
• Les tartines craquante de froment bio
• Les tartines craquantes de noisette bio

Un sucre biologique et responsable !

La filière sucre Jardin BiO étic valorise un sucre de qualité, mais aussi chacun de ses employés et producteurs. Emilie est d’ailleurs allée à la rencontre d’un petit producteur partenaire. « Cette ferme familiale cultive la canne à sucre sur six hectares et travaille depuis 20 ans avec nos producteurs partenaires. Un vrai débouché et des revenus stables pour Idilio et sa famille », souligne Emilie.

Cette filière sucre est également équitable, c’est à dire qu’elle s’engage notamment pour des projets de développement et de prévention au profit de la communauté. « Un dispensaire et une pharmacie sociale ont été créés grâce à la prime équitable. La structure propose des consultations gratuites, sans rendez-vous, par un médecin généraliste et délivre des médicaments gratuitement à tous les employés, les producteurs et leur famille. Tout le village peut bénéficier des consultations gratuites. Cette initiative sociale profite à toute la communauté ! », se réjouit Emilie.

Emilie est enchantée de son séjour au Paraguay et des liens qu’elle a pu nouer avec tous ceux qu’elle a rencontrés. « Se rendre sur la terre d’origine d’un produit est une façon de relier ce que nous mangeons à ses racines, de comprendre le processus de production du champ à l’assiette » rappelle Emilie Porée, acheteuse pour Léa Nature.

Le mois prochain nous suivrons Emilie au Brésil à la découverte de la filière citron vert équitable… On est pressé !