Une tendance en vogue vantée par les uns, discutée par les autres. Petit tour d’horizon des pratiques.
Le jeûne est à la mode. Pourtant, la pratique est ancestrale. Pour des raisons spirituelle, religieuse ou médicale, le jeûne a toujours existé. En 350 avant notre ère, le célèbre médecin grec Hippocrate aurait prescrit : « de l’exercice physique et soigner ses petits maux par le jeûne plutôt qu’en ayant recours aux médicaments ». Aujourd’hui, de plus en plus d’adeptes vantent ses vertus. Jeûner, c’est aussi un état d’esprit : celui de ralentir. Offrir une pause à son organisme, arrêter de manger pour se recentrer : respirer, bouger, méditer, contempler…
Quels sont les différents types de jeûnes ?
Jeûner consiste à priver son corps de nourriture et/ou de boisson pendant un certain laps de temps. Complet, intermittent, alterné… il existe différentes formes de jeûne. À chacun d’expérimenter et d’opter pour celle qui lui convient, tout en veillant à ne pas compromettre sa santé.
Le jeûne est complet lorsque l’apport calorique est nul c’est-à-dire sans aucune nourriture, mais uniquement de l’eau. Le jeûne est partiel lorsque l’apport calorique provient de bouillons de légumes, de jus de fruits ou légumes pressés et de tisanes (soit environ 200 calories par jour).
Le jeûne peut-être continu (d’une durée variable d’un à plusieurs jours) ou intermittent, c’est-à-dire une alternance de périodes où l’on mange normalement avec des périodes de jeûne.
Le jeûne de 16 heures : consiste à jeûner 16 heures par jour (incluant la durée du sommeil) c’est-à-dire à sauter le petit déjeuner ou le dîner.
Le jeûne de 24 heures : consiste à jeûner du dîner au dîner suivant.
Le jeûne 1 jour sur 2 : alterne un jour d’alimentation normale avec un jour où on limite les apports à 500 calories par jour.
Que se passe-t-il quand on jeûne ?
Notre organisme est un grand consommateur d’énergie. Notre alimentation lui fournit le carburant – lipides, protéines, glucides – dont il a besoin pour fonctionner. Nos organes ont principalement besoin de glucose, fourni sous forme de glucides. Une partie du glucose, non consommée immédiatement par le corps, est stockée dans le foie et dans les muscles. Ce sont les réserves de l’organisme. Mais celles-ci s’épuisent au bout de 36 heures lorsque nous arrêtons de nous alimenter. Le corps va alors mobiliser d’autres sources d’énergie et puiser dans les réserves de graisses et de protéines musculaires.
Quels sont les bénéfices et risques du jeûne ?
L’absence, à ce jour, de preuves scientifiques attestant l’efficacité du jeûne n’est pas la preuve de son inefficacité. Libre à chacun de se faire son expérience et d’en tirer ses propres enseignements. Une chose est sûre : priver son corps de nourriture n’est pas un acte anodin. Jeûner est notamment contre-indiqué en cas de problèmes de santé : fatigue, troubles alimentaires, faiblesse du système immunitaire, troubles cardiaques, carence, diabète… Il est donc fortement recommandé de prendre conseil auprès de son médecin traitant avant d’entreprendre un jeûne.
Les principaux bénéfices ressentis sont :
- l’élimination des toxines et la perte de poids
Attention néanmoins à maintenir les apports en protéines (viande, œuf, poisson) pendant les prises alimentaires, afin de compenser la perte en protéines musculaires.
- Faire une fleur à sa flore
Le jeûne aurait un effet bénéfique sur notre microbiote. Lorsque l’on met ses intestins au repos, on développe une nouvelle flore intestinale plus saine et plus équilibrée.
Le jeûne serait une véritable cure de jouvence pour notre peau : pores resserrés, teint éclatant, cernes moins visibles…
Pendant le jeûne, le corps élimine une grande quantité de déchets et dépense beaucoup d’énergie pour puiser dans ses réserves, il est donc nécessaire de bien s’hydrater (2 à 3 litres d’eau par jour) et de bien dormir. Et puis, c’est connu : qui dort, dîne !